ENDOMETRIOSE : LE JOURNAL D'UNE ENDOGIRL

       En cette journée du 8 mars, j'ai décidé de parler d'un sujet qui me touche personnellement, en tant que femme, il s'agit de l'Endométriose.

L'endométriose, qu'est ce que c'est?

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce nom, il s'agit d'une maladie gynécologique qui touche aujourd'hui plus de 3 millions de femmes en France. Cette maladie peut provoquer des douleurs très intenses au moment des règles et deviennent même chroniques chez certaines femmes, elle provoque également des lésions sur différents organes de l'abdomen, et enfin, elle est aussi et surtout la première cause d'infertilité en France.

     Voilà pour les grosses lignes sur la maladie. Je suis pour ma part atteinte depuis maintenant 6 ans, sachant que je n'ai été diagnostiquée qu'après 4 ans et demi de souffrances, j'ai été opérée à deux reprises mais cette chère endo a décidé de revenir à la charge et je me trouve aujourd'hui dans une situation complexe, avec des douleurs au ventre h24 et une vie personnelle rythmée par les rendez-vous médicaux en tous genres.

Ma vie au quotidien 

    Ma vie au quotidien s'est donc construite avec l'endométriose, il a fallu que je trouve mon rythme, que je fasse le tri dans les activités que je pouvais faire ou non, et croyez moi, ce fut loin d'être facile. Les douleurs ne me laissent aucun répit, j'ai des douleurs constantes combinées parfois à des moments de crises beaucoup plus intenses qui m'obligent à rester couchée avec une bouillotte sur le ventre, cette dernière étant le seul moyen de m'apaiser car les anti-douleurs sont totalement inefficaces...

Mais le but de cet article n'est pas de me plaindre, bien au contraire, ce que je souhaite c'est apporter du courage à toutes ces femmes qui comme moi sont atteintes d'Endométriose. La douleur est trop souvent mise de côté et encore trop de médecins nous sortent cette fameuse phrase du "c'est dans votre tête", alors que non, la douleur est réelle, et les retards de diagnostic sont causés par ce manque d'écoute et de prise au sérieux. Oui nous sommes des femmes, oui nous avons des règles, mais la douleur n'est pas normale, elle doit être reconnue et prise en compte!

J'ai pour ma part la chance d'avoir un gynécologue investi et très à l'écoute mais durant presque 5 ans, j'ai vécu l'horreur absolue avec des séjours à l'hôpital qui se succédaient, des médecins qui rendaient les armes à chaque fois ou qui me disaient d'aller voir un psy et une multitude d'examens médicaux en tous genres qui ont traumatisé mon corps, moi qui n'avais que 17 ans, et dont je commence seulement à me remettre à l'heure d'aujourd'hui...

L'information

    Nous ne sommes pas seules dans ce combat. De nombreuses personnalités mettent leur nom en valeur afin de faire bouger les choses et beaucoup n'hésitent pas à en parler publiquement afin d'accélérer l'accès à une meilleure reconnaissance de la maladie. Je pense notamment à Laetitia Milot, la chanteuse Imany, Hillary Clinton, Georgie Willeman, la chroniqueuse Enora Malagré, et tant d'autres, qui se mobilisent pour faire avancer les choses!

    Il y a également des médecins et des spécialistes qui se mobilisent pour aider les femmes, en publiant des ouvrages remplis de conseils alimentaires ou autres, mais aussi de témoignages, afin que chacune se sente moins seule dans son combat. 

    Si je peux apporter ma petite pierre à l'édifice en donnant un conseil, ce serait celui-là: le SOUTIEN. Se sentir soutenue par ses proches, que ce soit la famille, les amis, le corps médical, ou même des inconnus, nous aide à vivre avec notre douleur, nous motive à nous battre, et nous aide à avoir la vie la plus normale possible. Le soutien fait un bien fou aussi bien physiquement que mentalement. Et quand je parle de vie normale, elle est certes chamboulée par la maladie, mais nous restons des êtres humains avec notre personnalité, nos idées et nos projets, la maladie fait partie de nous mais nous restons des êtres à part entière qui veulent vivre, aimer, rire et évoluer ;) 

    Je vais donc clôturer cet article ( un peu beaucoup, très long ;)), n'hésitez pas à en parler autour de vous, à alerter vos proches si la douleur d'une femme de votre famille vous semble suspecte, et je remercie par avance toutes celles et ceux qui liront cet article!!

   Et bien sûr, je suis également présente si vous souhaitez échanger avec moi :) 

Je vous dis peut être à bientôt dans le journal d'une Endogirl :) 

Adeline <3